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Bulletin of Physical Education Bulletin d'Education Physique
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Message from Sri Aurobindo
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A DIVINE life in a divine body is the formula of the ideal that we envisage. But what will be the divine body? What will be the nature of this body, its structure, the principle of its activity, the perfection that distinguishes it from the limited and imperfect physicality within which we are now bound? What will be the conditions and operations of its life still physical in its base upon the' earth by which it can be known as diving? If it is to be, the product of an evolution, arid it is so that we must envisage it, an evolution out of our human imperfection and ignorance into a greater truth of spirit and nature, by what process or stages can it grow into manifestation or rapidly arrive? The process of the evolution upon earth has been slow and tardy—what principle must intervene if there is to be a transformation, a progressive or sudden change? It is indeed as a result of our evolution that we arrive at the possibility of this transformation. As Nature has evolved beyond Matter and manifested Life, beyond Life and manifested Mind, so she must evolve beyond Mind and manifest a consciousness and power of our existence free from the imperfection and limitation of our mental existence, a supramental or truth-consciousness and able to develop the power and perfection of the spirit. Here a slow and tardy change need no longer be the law or manner of our evolution; it will be only so to a greater or less extent so long as a mental ignorance clings and hampers our ascent; but once we have grown into the truth-consciousness its power of spiritual truth of being will determine all. Into that truth we shall be freed and it will transform mind and life and body. Light and bliss and beauty and a perfection of the spontaneous right action of all the being are there as native powers of the supramental truth-consciousness and these will in their very nature transform mind and life and body even here upon earth into a manifestation of the truth-conscious spirit. The obscurations of earth will not prevail against the supramental truth-consciousness, for even into the earth it can bring enough of the omniscient light and omnipotent force of the spirit to conquer. All may not open to the fullness of |
UNE vie divine dans un corps divin, telle est la formule que nous envisageons. Mais que sera ce corps divin? Quelle sera la nature de ce corps, sa structure, le principe de son activité, la perfection qui le distinguera du physique limité et imparfait dans lequel nous sommes maintenant enfermés? Quelles seront les conditions et les opérations de sa vie, encore physique dans sa base sur terre, par lesquelles il se fera connaître comme divin? Si cela doit être le produit d'une évolution,—et c'est ainsi que nous devons l'envisager,—une évolution hors de notre imperfection, notre ignorance humaine, jusqu'à une plus grande vérité de l'esprit et de la nature, par quel procédé ou quelles étapes le corps peut-il croître dans la manifestation ou atteindre rapidement au but? Le processus de l'évolution sur la terre a été lent et retardataire; quel principe doit intervenir pour qu'une transformation, un changement progressif ou soudain, puisse prendre place? C'est, en vérité, comme par un résultat de notre évolution que nous arrivons à la possibilité de cette transformation. De même que la nature s'est développée au delà de la matière et a manifesté la vie, au delà de la vie et a manifesté la pensée, de même elle doit croître au delà de la pensée et manifester une conscience et un pouvoir de notre existence libérés de l'imperfection de notre existence mentale, une conscience supramentale ou conscience de vérité capable de développer la puissance et la perfection de l'esprit. En ceci un changement lent et tardif ne sera plus nécessairement la loi ou la méthode de notre évolution; il n'en sera ainsi à un degré plus ou moins grand que tant qu'une ignorance mentale s'accrochera et entravera notre ascension; mais dès que notre croissance aura atteint à la conscience de vérité, son pouvoir de la vérité spirituelle de l'être déterminera tout. Dans cette vérité nous serons libérés et elle transformera notre pensée, notre vie et notre corps. La lumière, la félicité, la beauté, et la perfection d'une activité spontanée correcte de tout l'être, sont là en tant que pouvoirs de la conscience de vérité supramentale; |
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its light and power, but whatever does open must to that extent undergo the change. That will be the principle of transformation. It might be that a psychological change, a mastery of the nature by the soul, a transformation of the mind into a principle of light, of the lifeforce into power and purity would be the first approach, the first attempt to solve the problem, to escape beyond' the merely human formula and establish something that could be called a divine life upon earth, a first sketch of supermanhood, of a supramental living in the circumstances of the earth-nature. But this could not be the complete and radical change needed; it would not be the total transformation, the fullness of a divine life in a divine body. There would be a body still human and indeed animal in its origin and fundamental character and this would impose its own inevitable limitations on the higher parts of the embodied being. As limitation by ignorance and error is the fundamental defect of an untransformed mind, as limitation by the imperfect impulses and strainings and wants of desire are the defects of an untransformed life-force, so also imperfection of the potentialities of the physical action, an imperfection, a limitation in the response of its half-consciousness to the demands made upon it and the grossness and stains of its original animality would be the defects of an untransformed or an imperfectly transformed body. These could not but hamper and even pull down. towards themselves the action of the higher parts of the nature. A transformation of the body must be the condition for a total transformation of the nature. It might be also that the transformation might take place by stages; there are powers of the nature still belonging to the mental region which are yet potentialities of a growing gnosis lifted beyond our human mentality and partaking of the light and power of the Divine and an ascent through these planes, a descent of them into the mental being might seem to be the natural evolutionary course. But in practice it might be found that these intermediate levels would not be sufficient for the total transformation since, being themselves illumined potentialities of mental being not yet supramental in the full sense of the word, they could bring down to the mind only a partial divinity or raise the mind towards that but not effectuate its elevation into the complete supramentality of the truth-consciousness Still these levels might become stages of the ascent which some would reach and pause there while others went higher and could reach and live on superior strata of a semi-divine existence. It is not to be supposed that all humanity would rise in a block into the supermind ; at first those only might attain to the highest or some intermediate height of the ascent whose inner evolution has fitted them for so great a |
et par leur nature même, ils transformeront la pensée, la vie et le corps, ici même sur terre, en une manifestation de l'esprit de vérité. Les obscurcissements de la terre ne prévaudront pas sur la conscience de vérité supramentale, car même sur la terre, elle peut apporter assez de lumière omnisciente et de pouvoir omnipotent de l'esprit pour conquérir. Il se peut que tout ne s'ouvre pas à la plénitude de sa lumière et de son pouvoir, mais quoi que ce soit qui s'ouvre doit, dans cette mesure, subir le changement. Tel sera le principe de la transformation. Il se peut qu'un changement psychologique, une maîtrise de la nature par l'âme, une transformation de la pensée en un principe de lumière et de la force de vie en un pouvoir et une pureté, soit la première approche, la première tentative pour résoudre le problème, pour échapper au delà de la formule purement humaine et pour établir quelque chose qui puisse être appelé la vie divine sur terre, une première esquisse de réalisation supramentale, de vie supramentale dans les circonstances de la nature terrestre. Mais ceci ne pourrait être le changement complet et radical qui est nécessaire; ce ne serait pas la transformation totale, la plénitude d'une vie divine dans un corps divin. Le corps serait encore humain et, en vérité, animal dans son origine et son caractère fondamental; et ceci imposerait ses propres limitations inévitables sur les parties supérieures de l'être incarné. De même que la limitation due à l'ignorance et l'erreur est le défaut fondamental d'une mentalité non transformée, de même que la limitation due aux impulsions imparfaites et aux tensions et aux clameurs du désir sont les défauts d'une force de vie non transformée, de même aussi l'imperfection des possibilités de l'action physique, l'imperfection et la limitation dans la réponse de sa demi-conscience aux demandes qui lui sont faites, la grossièreté et les taches de son animalité originelle, seraient les défauts d'un corps non transformé ou imparfaitement transformé. Ces défauts ne pourraient qu'entraver et même faire choir vers eux l'action des parties supérieures de la nature. La transformation du corps est nécessairement la condition d'une transformation totale de la nature. Il se peut aussi que la transformation prenne place par étapes; il y a des pouvoirs de la nature appartenant encore à la région mentale qui sont cependant des potentialités d'un gnosis croissant, soulevé au delà de notre mentalité humaine, et participant à la lumière et à la puissance du Divin; une ascension à travers ces plans, leur descente dans l'être mental, peut sembler être la courbe évolutive naturelle. Mais en pratique on peut trouver que ces régions intermédiaires ne seraient pas |
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change or who are raised by the direct touch of the Divine into its perfect light and power and bliss. The large mass of human being's might still remain For long content with a normal or only a partially illumined and uplifted human nature. But this would be itself a sufficiently radical change and initial transformation of earth-life; for the way would be open to all who have the will to rise, the supramental influence of the truthconsciousness would touch the earth-life and influence even its untransformed mass and a hope would be there and a promise eventually available to all which now only the few can share in or realise. In any case these would be beginnings only and could not constitute the fullness of the divine life upon earth; it would be a new orientation of the earthly life but not the consummation of its change. For that there must be the sovereign reign of a supramental truth-consciousness to which all other forms of life would be subordinated and depend upon it as the master principle and supreme power to which they could look up as the goal, profit by its influences, be moved and upraised by something of its illumination and penetrating force. Especially, as the human body had to come into existence with its modification of the previous animal form and its erect figure of a new power of life and its expressive movements and activities serviceable and necessary to the principle of mind and the life of a mental being, so too a body must be developed with new powers, activities or degrees of a divine action expressive of a truthconscious being arid proper to a supramental consciousness and manifesting a conscious spirit. While the capacity for taking up and sublimating all the activities of the earth-life capable of being spiritualised must be there, a transcendence of the original animality and the actions incurably tainted by it or at least some saving transformation of them, some spiritualising or psychicising of the consciousness and motives animating them and the shedding of whatever could not be so transformed, even a change of what might be called its instrumental structure, its functioning and organisation, a complete and hitherto unprecedented control of these things must be the consequence or incidental to this total change. These things have been already to some extent illustrated in the lives of many who have become possessed of spiritual powers but as something exceptional and occasional, the casual or incomplete manifestation of an acquired capacity rather than the organisation of a new consciousness, a new life and a new nature. How far can such physical transformation be. carried, what are the limits within which it must remain to be consistent with life upon earth and without carrying that life beyond the earthly sphere or pushing it towards the supraterrestrial existence? The supramental |
suffisantes pour la transformation totale, puisqu'elles seraient elles-mêmes des possibilités illuminées de l'être mental et non du supramental, dans le sens complet du mot; elles pourraient faire descendre dans la pensée seulement une divinité partielle, ou bien soulever la pensée vers cela, mais ne pourraient pas effectuer son élévation jusqu'à la supramentalité complète de la conscience de vérité. Cependant ces 'régions peuvent devenir des étapes de l'ascension que certains atteindraient pour s'y arrêter, tandis que d'autres monteraient plus haut et pourraient arriver aux couches supérieures d'une existence semi-divine et y vivre. Il ne faut pas s'attendre à ce que toute l'humanité s'élève en bloc jusqu'au supramental; tout d'abord ceux-là seuls pourraient atteindre aux cimes suprêmes ou à quelque sommet intermédiaire de l'ascension, qui ont été rendus aptes à un si grand changement par leur évolution intérieure, ou par le contact direct du Divin les soulevant dans sa lumière, sa puissance et sa félicité parfaites. La grande masse des êtres humains peut encore rester longtemps satisfaite avec une nature humaine normale ou seulement partiellement illuminée et exhaussée. Mais cela serait déjà un changement suffisamment radical, une transformation initiale de la vie terrestre; car le chemin serait ouvert à tous ceux qui auraient la volonté de s'élever; l'influence supramentale de la conscience de vérité toucherait la vie terrestre, influencerait même sa masse non transformée; un espoir serait là et aussi une promesse dont tous finalement pourraient jouir, promesse dont seul, maintenant, le petit nombre peut prendre sa part et la réaliser. En tout cas ce serait seulement des débuts et ne pourrait pas constituer la plénitude de la vie divine sur terre; ce serait une nouvelle orientation de la vie terrestre, mais non pas l'accomplissement de sa transformation. Pour cela est nécessaire le règne souverain de la conscience de vérité supramentale, à laquelle toutes les autres formes de vie seraient subordonnées, et de qui elles dépendraient comme du principe magistral et du pouvoir suprême qu'elles pourraient considérer comme un but dont l'influence leur serait profitable et qui par quelque chose de son illumination et de sa force pénétrante, les toucherait et les soulèverait. Particulièrement de même que le corps humain devait naître avec ses modifications de la forme animale précédente, et la position verticale de son corps exprimant un nouveau pouvoir de vie par ses mouvements et ses activités utiles et nécessaires au principe de la pensée et à la vie d'un être mental, de même aussi un corps doit être développé avec de nouveaux pouvoirs, des activités ou des degrés d'une action divine exprimant un être conscient de la vérité, propre à une conscience supramentale et manifestant |
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consciousness is not a fixed quantity but a power which passes to higher and higher levels of possibility until it reaches supreme consummations of spiritual existence fulfilling supermind as supermind fulfils the ranges of spiritual consciousness that are pushing towards it from the human or mental level. In this progression the body also may reach a more perfect form and a higher range of its expressive powers, become a more and more perfect vessel of divinity.
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This destiny of the body has rarely in the past been envisaged or else not for the body here upon earth; such forms would rather be imagined or visioned as the privilege of celestial beings and not possible as the physical residence of a soul still bound to terrestrial nature. The Vaishnavas have spoken of a spiritualised conscious body, chinmaya deha; there has been the conception of a radiant or luminous body, which might be the Vedic jyotirmaya deha. A light has been seen by some radiating from the bodies of highly developed spiritual persons, even extending to the emission of an enveloping aura and there has been recorded an initial phenomenon of this kind in the life of so great a spiritual personality as Ramakrishna. But these things have been either conceptual only or rare and occasional and for the most part the body has not been regarded as possessed of spiritual possibility or capable of transformation. It has been spoken of as the means of effectuation of the dharma and dharma here includes all high purposes, achievements and ideals of life not excluding the spiritual change: but it is an instrument that must be dropped when its work is done and though there may be and must be spiritual realisation while yet in the body, it can only come to its full fruition after the abandonment of the physical frame. More ordinarily in the spiritual tradition the body has been regarded as an obstacle, incapable of spiritualisation or transmutation and a heavy weight holding the soul to earthly nature and preventing its ascent either to spiritual fulfilment in the Supreme or to the dissolution of its individual being in the Supreme. But while this conception of the role of the body in our destiny is suitable enough for a. sadhana that sees earth only as a field of the ignorance and earth-life as a preparation for a saving withdrawal from life which is the Indispensable condition for spiritual liberation, it is insufficient for a sadhana which conceives of a divine life upon earth and liberation of earth-nature itself as part of a total purpose of the embodiment of the spirit here. If a total transformation of the being is our aim, a transformation of the |
un esprit conscient. Tandis que doit exister la capacité de prendre ci de sublimer toutes les activités de la vie terrestre qui sont aptes à être spiritualisées, l'animalité originelle et les actions incurablement corrompues par elle doivent être surpassées; ou tout au moins quelque transformation régénératrice, quelque modification spirituelle et psychique de la conscience et de motifs qui les animent, et F abandon de tout ce qui ne peut être ainsi transformé, même un changement de ce qui pourrait être appelé sa structure instrumentale, son fonctionnement et son organisation, un contrôle complet et jusqu'à présent sans précédent, de ces choses, doivent être la conséquence ou l'accompagnement de ce changement total. Ces choses ont été déjà en quelque sorte illustrées par la vie de beaucoup d'homme possédés de pouvoirs spirituels, mais comme quelque chose d'exceptionnel et d'accidentel, la manifestation fortuite ou incomplète d'une capacité acquise, plutôt que l'organisation d'une nouvelle conscience, d'une nouvelle vie et d'une nouvelle nature. Jusqu'où une telle transformation physique peut-elle être poussée? Quelles sont les limites dans lesquelles elle doit demeurer pour être en accord avec la vie sur la terre et sans porter cette vie au delà de la sphère terrestre ou la pousser vers une existence supraterrestre? La conscience supramentale n'est pas une quantité fixe, mais un pouvoir qui passe à des niveaux de possibilités de plus en plus élevés, jusqu'à atteindre les accomplissements suprêmes de l'existence spirituelle, réalisant le supramental, comme le supramental réalise les étendues de conscience spirituelle qui, du niveau humain ou mental, tendent vers lui. Dans cette progression, le corps aussi peut atteindre à une forme plus parfaite et à une zone supérieure de ses pouvoirs d'expression; il peut devenir un récipient de plus en plus parfait de la Divinité.
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Cette destinée du corps a été, dans le passé, rarement envisagée, tout au moins, pour le corps sur terre; de telles formes sont plutôt imaginée ou vues comme le privilège d'êtres célestes, et non considérées comme possibles comme une résidence physique pour l'âme encore liée à la nature terrestre. Les vaishnavas ont parlé d'un corps spiritualisé conscient, chinmaya deha; il y a eu la conception d'un corps radieux et lumineux qui peut être le jyotirmaya deha védique. Certains ont vu une lumière irradiant du corps de personnes d'un développement spirituel élevé, allant même jusqu'à l'émission d'une aura enveloppante; il a été rapporté un phénomène initial de ce genre dans la vie d'une aussi grande personnalité |
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body must be an indispensable part of it; without that no full divine life on earth is possible. . It is the past evolution of the body and especially its animal nature and animal history which seems to stand in the way of this consummation. The body, as we have seen, is an offspring and creation of the Inconscient, itself inconscient or only half-conscious; it began as a form of unconscious Matter, developed life and from a material object became a living growth, developed mind and from the sub-consciousness of the plant and the initial rudimentary mind or incomplete intelligence of the animal developed the intellectual mind and more complete intelligence of man and now serves as the physical base, container and instrumental means of our total spiritual endeavour. Its animal character and its gross limitations stand indeed as an obstacle to our spiritual perfection; but the fact that it has developed a soul and is capable of serving it as a means may indicate that it is capable of further development and may become a shrine and expression of the spirit, reveal a secret spirituality of Matter, become entirely and not only half-conscious, reach a certain oneness with the spirit. This much it must do, so far at least it must transcend its original earth-nature, if it is to be the complete instrument of the divine life and no longer an obstacle.
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Still the inconveniences of the animal body and its animal nature and impulses and the limitations of the human body at its best are there in the beginning and persist always so long as there is not the full and fundamental liberation and its inconscience or half conscience and its binding of the soul and mind and life-force to Matter, to materiality of all kinds, to the call of the unregenerated earth-nature are there and constantly oppose the call of the spirit and circumscribe the climb to higher things. To the physical being it brings a bondage to the material instruments, to the brain and heart and senses, wed to materiality and materialism of all kinds, to the bodily mechanism and its needs and obligations, to the imperative need of food and the preoccupation with the means of getting it and storing it as one of the besetting interests of life, to fatigue and sleep, to the satisfaction of bodily desire. The life-force in man also is tied down to these small things; it has to limit the scope of its larger ambitions and longings, its drive to rise beyond the pull of earth and follow the heavenlier intuitions of its psychic parts, the heart's ideal and the soul's yearnings. On the mind the body imposes the boundaries |
spirituelle que Ramakrishna. Mais ces choses ont été seulement conceptuelles ou rares et occasionnelles; et le plus souvent le corps n'a pas été regardé comme possédant des possibilités spirituelles, ou comme capable de transformation. On en a parlé comme du moyen d'effectuer le "dharma", et ici le dharma comprend les desseins, les accomplissements et l'idéal de vie les plus hauts, n'excluant pas le changement spirituel: mais c'est un instrument qu'il faut laisser tomber quand son travail est terminé, et quoiqu'il puisse y avoir et qu'il doive y avoir une réalisation spirituelle pendant qu'on est encore dans le corps, elle ne peut atteindre à son plein épanouissement qu'après l'abandon de la forme physique. De façon plus ordinaire dans la tradition spirituelle, le corps a été considéré comme un obstacle, incapable de spiritualisation ou de transmutation, et un poids lourd liant l'âme à la nature terrestre et empêchant son ascension vers l'accomplissement spirituel dans le Suprême ou la dissolution de l'être individuel dans le Suprême. Mais, tandis que cette conception du rôle du corps dans notre destinée convient suffisamment à une "sadhana" qui ne voit la terre que comme un champ d'ignorance et la vie sur terre que comme une préparation pour un retrait sauveur hors de la vie—ce qui est la condition indispensable à la libération spirituelle—elle est insuffisante pour une "sadhana" qui conçoit la vie divine sur terre et la libération de la nature terrestre elle-même, comme faisant partie du but total de l'incarnation de l'esprit ici-bas. Si une transformation totale dé l'être est notre but, une transformation du corps doit en être un élément indispensable. Sans cela aucune vie divine intégrale n'est possible sur la terre. C'est l'évolution antérieure du corps et spécialement sa nature animale et son histoire animale qui semble être l'obstacle sur le chemin de cet accomplissement. Ainsi que nous l'avons vu le corps est un produit et une création de l'inconscient, inconscient lui-même ou seulement semi-conscient; il débuta en tant que forme d'une matière inconsciente, développa la vie et, d'objet matériel, devint une croissance vivante, développa la pensée et, de la subconscience de la plante et de la mentalité initiale rudimentaire ou intelligence incomplète de l'animal, développa la mentalité intellectuelle et l'intelligence plus complète de l'homme, qui sert maintenant de base physique, de récipient et de moyen instrumental pour notre entreprise spirituelle totale. Son caractère animal et ses limitations grossières sont en vérité un obstacle pour notre perfection spirituelle; mais le fait qu'il a développé une âme et qu'il est capable d'être un moyen de la servir, peut indiquer qu'il est capable aussi d'un développement ultérieur et qu'il peut devenir le réceptacle et l'expression de |
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of the physical being and the physical life and the sense of the sole complete reality of physical things with the rest as a sort of brilliant fireworks of the imagination, of lights and glories that can only have their full play in heavens beyond, on higher planes of existence, but not here; it afflicts the idea and aspiration with the, burden of doubt, the evidence of the subtle senses and the intuition with uncertainty and the vast field of supraphysical consciousness and experience with the imputation of unreality and clamps down to its earth-roots the growth of the spirit from its original limiting humanity into the supramental truth and the divine nature. These obstacles can be overcome, the denials and resistance of the body surmounted, its transformation is possible. Even the inconscient and animal part of us can be illumined and made capable of manifesting the god-nature even as our mental humanity can be made to manifest the super humanity of the supramental truth-consciousness the divinity of what is now superconscious to us and the total transformation made a reality here. But for this the obligations and compulsions of its animality must cease to be obligatory and a purification of its materiality effected by which that very materiality can be turned into a material solidity of the manifestation of the divine nature. For nothing essential must be left out in the totality of the earth-change; Matter itself can be turned into a means of revelation of the spiritual reality, the Divine. The difficulty is dual, psychological and corporeal: the first is the effect of the unregenerated animality upon the life especially by the insistence of the body gross instincts, impulses, desires; the second is the outcome of our corporeal structure and organic instrumentation imposing its restrictions on the dynamism of the higher divine nature. The first of these two difficulties is easier to deal with and conquer; for here the will can intervene and impose on the body the power of the higher nature. Certain of these impulses and instincts of the body have been found especially harmful by the spiritual aspirant and weighed considerably in favour of an ascetic rejection of the body. Sex and sexuality and all that springs from sex and testifies to its existence had to be banned and discarded from the spiritual life, and this, though difficult, is not at all impossible and can be made a cardinal condition for the spiritual seeker. This is natural and unescapable in all ascetic practice and the satisfaction of this condition, though not easy at first to fulfil, becomes after a time quite feasible; the overcoming of the sex-instinct and. impulse is indeed binding on all who would attain to self-mastery and lead the spiritual life. A total mastery over it is essential for all spiritual seekers, the eradication of it for the complete ascetic, This much has to be |
l'esprit, qu'il peut révéler la spiritualité secrète de la matière, devenir conscient entièrement et non à moitié, et atteindre à une certaine unité avec l'esprit. Gela au moins il doit le faire, jusque là au moins il doit surpasser sa nature terrestre originale, s'il doit être l'instrument complet de la vie divine et non plus un obstacle.
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Cependant les inconvénients du corps animal et de sa nature et ses impulsions animales et les limitations du corps humain, si parfait soit il, sont là dès le début et persistent toujours tant que n'existe pas la libération pleine et fondamentale; là aussi se trouvent son inconscience ou sa demi-conscience, le degré auquel l'âme, la pensée et la force de vie sont liées à la matière, à tous les genres de matérialités, aux demandes de la nature terrestre non régénérée, qui s'opposent constamment à l'appel de l'esprit, et circonscrivent l'ascension vers les choses plus hautes. Cela produit pour l'être physique un esclavage envers les instruments matériels, le cerveau, le cœur, les sens liés à la matière et à toutes sortes de matérialités, envers le mécanisme corporel avec ses besoins et ses obligations, envers la nécessité impérative de la nourriture et les préoccupations concernant les moyens de l'obtenir et de l'accumuler, comme à un des intérêts qui harassent constamment la vie, envers la fatigue, le sommeil, la satisfaction des désirs corporels. La force de vie aussi dans l'homme est liée à ces mesquineries; elle doit limiter l'étendue de ses ambitions et de ses désirs plus larges, de son impulsion pour s'élever au dessus de l'attraction de la terre et suivre les intuitions plus célestes de ses éléments psychiques, l'idéal de son cœur et les aspirations de son âme. Sur la pensée le corps impose les limites de l'être et de la vie physiques, et le sens de la seule réalité complète des objets physiques tandis que le reste n'est qu'une sorte de feu d'artifice brillant de l'imagination, de lumières et de gloires qui ne peuvent avoir leur pleine existence que dans les cieux de l'au-delà, sur de plus hauts plans de l'existence, mais non pas ici; il afflige l'idée et l'aspiration avec le poids du doute, l'évidence des sens subtils et de l'intuition avec l'incertitude, et le grand champ de la conscience et de l'expérience supra-physiques avec l'accusation d'irréalité; il cramponne à ses racines terrestres la croissance de l'esprit s'efforçant hors des limites de son humanité originelle, vers la vérité supramentale et la nature divine. Ces obstacles peuvent être surpassés; les démentis et les résistances du corps peuvent être Surmontés, sa transformation est possible. Même la partie animale et inconsciente |
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recognised and not diminished in its obligatory importance and its principle. But all recognition of the sex principle, as apart from the gross physical indulgence of the sex-impulse, could not be excluded from a divine life upon earth; it is there in life, plays a large part and has to be dealt with, it cannot simply be ignored, merely suppressed or held down or put away out of sight. In the first place, it is in one of its aspects a cosmic and even a divine principle: it takes the spiritual form of the Ishwara and the Shakti and without it there could be no world-creation or manifestation of the world-principle of Purusha and Prakriti which are both necessary for the creation, necessary too in their association and interchange for the play of its psychological working and in their manifestation as soul and Nature fundamental to the whole process of the Lila. In the divine life itself an incarnation or atleast in some form a presence of the two powers or their initiating influence through their embodiments or representatives would be indispensable for making the new creation possible. In its human action on the mental and vital level sex is not altogether an undivine principle; it has its nobler aspects and idealities and it has to be seen in what way and to what extent these can be admitted into the new and larger life. All gross animal indulgence of sex desire and impulse would have to be eliminated; it could only continue among those who are not ready for the higher life or not yet ready for a complete spiritual living. In all who aspired to it but could not yet take it up in its fullness sex will have to be refined, submit to the spiritual or psychic impulse and a control by the higher mind and the higher vital and shed all its lighter, frivolous or degraded forms and feel the touch of the purity of the ideal. Love would remain, all forms of the pure truth of love in higher and higher steps till it realised its highest nature, widened into universal love, merged into the love of the Divine. The love of man and woman would also undergo that elevation and consummation; for all that can feel a touch of the ideal and the spiritual must follow the way of ascent till it reaches the divine Reality. The body and its activities must be accepted as part of the divine life and pass under this law; but, as in the other evolutionary transitions, what cannot accept the law of the divine life cannot be accepted and must fall away from the ascending nature. Another difficulty that the transformation of the body has to face is its dependence for its very existence upon food and here too are involved the gross physical instincts, impulses, desires that are associated with this difficult factor, the essential cravings of the palate, the greed of |
de nous-même, peut être illuminée et rendue capable de manifester la nature divine, de même que notre humanité mentale peut être rendue capable de manifester la surhumanité de la conscience de vérité supramentale, et la divinité de ce qui est pour nous supraconscient; la transformation totale peut devenir une réalité ici-bas. Mais pour cela les obligations et les contraintes de son animalité doivent cesser d'être obligatoires, et une purification de sa matérialité doit être effectuée par laquelle sa matérialité peut être changée en une solidité matérielle de la manifestation de la nature divine. Car rien d'essentiel ne doit être exclu de la totalité du changement terrestre; la matière elle-même peut être changée en moyen de révélation de la réalité spirituelle, le Divin. La difficulté est double, psychologique et corporelle: la première est l'effet de l'animalité non régénérée sur la vie, spécialement par l'insistance des instincts, impulsions, désirs grossiers du corps; la deuxième est le résultat de notre structure corporelle et de notre instrumentation organique, imposant ses restrictions sur le dynamisme de la nature divine supérieure. La première de ces deux difficultés est plus facile a manier et à conquérir; car ici la volonté peut intervenir et imposer sur le corps le pouvoir de la nature supérieure. Certains de ces instincts et de ces désirs du corps ont été trouvés spécialement nuisibles par l'aspirant spirituel, et ils pèsent considérablement en faveur d'un rejet ascétique du corps. Le sexe et l'impulsion sexuelle et tout ce qui émane du sexe et témoigne de son existence ont dû être interdits et bannis de la vie spirituelle; quoique difficile, ceci n'est pas du tout impossible et peut être une condition cardinale pour le chercheur spirituel. Ceci est naturel et inévitable dans toute pratique ascétique, et satisfaire à cette condition, bien qu'au début ce ne soit pas facile, devient au bout d'un certain temps, tout à fait praticable. La conquête de l'instinct et du désir sexuels est, en vérité, impérative pour tous ceux qui veulent atteindre à la maîtrise de soi et mener une vie spirituelle. Leur maîtrise totale est essentielle pour tout chercheur spirituel, son extirpation pour l'ascète complet. Ceci doit être reconnu et non diminué dans son importance obligatoire et son principe. Mais toute reconnaissance du principe sexuel séparé de la satisfaction physique grossière de l'impulsion sexuelle, ne peut être exclue d'une vie divine sur terre; il est là, dans la vie, joue un grand rôle et doit être pris en compte; il ne peut pas être simplement ignoré, purement supprimé ou comprimé ou rejeté hors delà vision. Tout d'abord, c'est dans un de ses aspects un principe .cosmique ou même divin : il prend la forme spirituelle d'Ishwara et de Shakti, et sans lui, il ne pourrait y avoir aucune création |
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food and animal gluttony of the belly, the coarsening of the mind when it grovels in the mud of sense, obeys a servitude to its mere animal part and huffs its bondage to Matter. The higher human in us seeks refuse in a temperate moderation, in abstemiousness and abstinence or in carelessness about the body and its wants and in an absorption in higher things. The spiritual seeker often, like the Jain ascetics, seeks refuge in long and frequent fasts which lift him temporarily at least out of the clutch of the body's demands and help him to feel in himself a pure vacancy of the wide rooms of the spirit. But all this is not liberation and the question may be raised whether, not only at first but always, the divine life also must submit to this necessity. But it could only deliver itself from it altogether if it could find out the way so to draw upon the universal energy that the energy would sustain not only the vital parts of our physicality but its constituent matter with no need of aid for sustenance from any outside substance of Matter. It is indeed possible even while fasting for very long periods to maintain the full energies and activities of the soul and mind and life, even those of the body, to remain wakeful but concentrated in Yoga all the time, or to think deeply and write day and night, to dispense with sleep, to walk eight hours a day, maintaining all these activities separately or together and not feel any loss of strength, any fatigue, any kind of failure or decadence. At the end of the fast one can even resume at once taking the normal or even a greater than the normal amount of nourishment without any transition or precaution such as medical science enjoins, as if both the complete fasting and the feasting were natural conditions, by an immediate and easy passage from one to the other, of a body already trained by a sort of initial transformation to be an instrument of the powers and activities of Yoga. But one thing one does not escape and that is the wasting of the material tissues of the body, its flesh and substance. Conceivably, if a practicable way and means could only be found, this last invincible obstacle too might be overcome and the body maintained by an interchange of its forces with the forces of material Nature, giving to her her need from the individual and taking from her directly the sustaining energies of her universal existence. Conceivably, one might rediscover and re-establish at the summit of the evolution of life the phenomenon we see at its base, the power to draw from all around it the means of sustenance and self-renewal. Or else the evolved being might acquire the greater power to draw down those means from above rather than draw them up or pull them in from the environment around, all about it and below it. But until something like this is achieved or made |
du monde; il est la manifestation au principe mondial de Purusha et de Prakriti, qui sont tous deux nécessaires à la création, nécessaires aussi dans leur association et leur échangé pour le jeu dé son action psychologique, et dans leur manifestation comme âme et nature, fondamentale pour tout le processus de la "lila". Dans la vie divine elle-même, une incarnation, où tout au moins sous quelque forme, une présence des deux pouvoirs, ou dé leur influence initiatrice, à l'aide de leur incarnation où? de leurs représentants, serait indispensable pour rendre possible la nouvelle création. Dans son action humaine sur les plans mental et vital, le sexe n'est tout à fait un principe non divin; il a ses aspects plus nobles et son idéalisme; et on doit voir de quelle manière et dans quelle mesure ceux-ci doivent être admis d'ans la vie nouvelle et plus large. Toute satisfaction animale grossière du désir et de l'impulsion sexuels, devra être éliminée; cela ne peut se perpétuer que parmi ceux qui rie sont pas prêts pour une vie plus haute, ou pas encore prêts pour un mode de vie complète ment spirituel. Dans tous ceux qui y aspirent niais ne peuvent encore l'adopter dans sa plénitude le sexe devra être raffiné, se soumettre à, l'impulsion psychique ou spirituelle et au contrôlé de la pensée ou du vital supérieurs, et laisser tomber toutes ses formés plus légères, frivoles ou dégradées et sentir le contact de la pureté de l'idéal. L'amour resterait toutes les formés dé la pure vérité dé l'amour, à des degrés dé plus en plus élevés, jusqu'à ce qu'il réalise sa nature plus haute, élargi en un amour universel, fondu dans l'amour dû Divin. L'amour de l'homme et de la femme serait aussi soumis à cette élévation et à cette consommation; car tout ce qui peut sentir lé contact de l'idéal et du spirituel, doit suivre lé chemin de l'ascension jusqu'à ce que soit atteinte la divine réalité. Le corps et ses activités doivent être acceptés comme faisant partie de la vie divine, et soumis à cette loi; mais de même que dans les autres transitions évolutives, ce qui ne peut accepter la loi de la vie divine né peut pas être accepté et doit se détacher dé" la nature ascendante. Une autre difficulté qui s'oppose à la transformation du corps est sa dépendance de la nourriture pour son existence même, et ici aussi sont en question les instincts, les impulsions, les désirs physiques grossiers qui sont associés à ce facteur difficile, lés désirs ardents du palais, là convoitise pour la nourriture et la gloutonnerie animale du ventre, la dégradation de la pensée quand elle se vautre dans la boue des sens, obéit en esclave à ses parties exclusivement animales, et resserre ses liens avec là matière. La plus haute humanité en nous cherche un refuge dans la modération de la tempérance, dans la frugalité et abstinence, ou bien dans un dédain du corps et de ses besoins, et une absorption dans lé$ choses supérieures. |
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possible we have to go back to food and the established material forces of Nature. In fact we do, however unconsciously, draw constantly upon the universal energy, the force in Matter to replenish our material existence and the mental vital and other potencies in the body: we do it directly in the invisible processes of interchange constantly kept up by Nature and by special means devised by her; breathing is one of these, sleep also and repose. But as her basic means for maintaining and renewing the gross physical body and its workings and inner potencies Nature has selected the taking in of outside matter in the shape of food, its digestion, assimilation of what is assailable and elimination of what cannot or ought not to be assimilated, this by itself is sufficient for mere maintenance, but for assuring health and strength in the body so maintained it has added the impulse towards physical exercise and play of many kinds, ways for the expenditure and renewal of energy, the choice or the necessity of manifold action and labour. In the new life, in its beginnings at least, it would not be necessary or advisable to make any call for an extreme or precipitate rejection of the need of food or the established natural method for the maintenance of the still imperfectly transformed body. If or when these things have to be transcended it must come as a result of the awakened will of the spirit, a will also in Matter itself, an imperative evolutionary urge, an act of the creative transmutations of Time or a descent from the transcendence. Meanwhile the drawing in of the universal energy by a conscious action of the higher powers of the being from around or from above, by a call to what is still to us a transcending consciousness or by an invasion or descent from the Transcendence itself may well become an occasional, a frequent or a constant phenomenon and even reduce the part played by food and its need to an incidence no longer preoccupying, a necessity minor and less and less imperative. Meanwhile food and the ordinary process of Nature can be accepted although its use has to be liberated from attachment and desire and the grosser undiscriminating appetites and clutch at the pleasures of the flesh which is the way of the Ignorance; the physical processes have to be subtilised and the grossest may have to be eliminated and new processes found or new instrumentalities emerge. So long as it is accepted a refined pleasure in it may be permitted and even a desireless ananda of taste take the place of the physical relish and the human selection by likings and dislikings which is our present imperfect response to what is offered to us by Nature. It must be remembered that for the divine life on earth earth and Matter have not to be and cannot be rejected but have only to be sublimated |
Le chercheur spirituel, comme l'ascète djaine, prend souvent refuge dans des jeûnes longs et fréquents qui le soulèvent, au moins temporairement, hors de l'emprise des exigences du corps, l'aident à sentir au dedans de lui le pur vide des vastes espaces de l'esprit. Mais tout cela n'est pas la libération, et l'on peut poser la question de savoir si, non seulement au début, mais toujours, la vie divine aussi doit être soumise à ces nécessités. Elle pourrait, pourtant, s'en délivrer complètement si elle trouvait le moyen de puiser de telle façon à l'énergie universelle, que cette énergie soutienne non seulement les parties vitales de notre corps, aussi la matière qui le constitue, sans aucun besoin d'être aidé pour sa subsistance par quelque substance matérielle extérieure. Il est, en effet, possible, tout en jeûnant pour de longues périodes de maintenir la pleine énergie et toutes les activités de l'âme, de la pensée et de la vie, même celle du corps, de rester tout le temps éveillé mais concentré sur le yoga ou de penser profondément et d'écrire jour et nuit, de se passer de sommeil, de marcher huit heures par jour, poursuivant toutes ces activités à la fois ou séparément, et de ne sentir aucune perte de force, aucune fatigue, aucun genre de manque ou de décadence. A la fin du jeûne on peut de suite reprendre une quantité normale ou même plus grande de nourriture, sans aucune des transitions ou précautions que la science médicale enjoint, comme si tous deux, le jeûne complet et le festin, étaient les conditions naturelles, alternant par un passage immédiat et facile de l'un à l'autre, d'un corps déjà éduqué, par une sorte de transformation initiale, à être l'instrument des pouvoirs et des activités du yoga. A une chose pourtant on ne peut échapper, c'est à l'usure des tissus matériels du corps, sa chair et sa substance. On peut concevoir que si seulement un procédé et un moyen pratiques étaient trouvés, ce dernier obstacle apparemment invincible pourrait aussi être surmonté, et le corps serait soutenu par un interéchange de ses forces avec les forces de la nature matérielle, le corps donnant ce que de l'individu elle J a besoin et prenant d'elle directement les énergies sustentatrices de son existence universelle. On peut concevoir qu'il soit possible de redécouvrir et de rétablir au sommet de l'évolution, le phénomène que nous trouvons à sa base, le pouvoir de la vie de puiser tout autour d'elle ce qui est nécessaire à sa subsistance et à son renouvellement. Ou bien l'être évolué pourrait acquérir le plus grand .pouvoir de tirer à lui ces ressources d'en haut, plutôt que de faire remonter d'en bas ou d'attirer de l'entourage tout ce qui est autour ou au dessous de lui. Mais jusqu'à ce que quelque chose de ce genre soit accompli ou rendu possible, nous devons retourner à la nourriture et aux forces matérielles établies de la nature. |
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and to reveal in themselves the possibilities of the spirit, serve the spirit's highest uses and be transformed into instruments of a greater living. The divine life must always be actuated by the push towards perfection; a perfection of the joy of life is part and an essential part of it, the body's delight in things and the body's joy of life are not excluded from it; they too have to be made perfect. A large totality is the very nature of this new and growing way of existence, a fullness of the possibilities of the mind transmuted into a thing of light, of the life converted into a force of spiritual power and joy, of the body transformed into air instrument of a divine action, divine knowledge, divine bliss. All can be taken into its scope that is capable of transforming itself, all that can be an instrument, a vessel, an opportunity for the expression of this totality of the self-manifesting Spirit. * **
There is one problem raised by sex for those who would reject in toto the obligations imposed by the animality of the body arid put forward by it as an insistent opposition in the way of the aspirant to a higher life: it is the necessity of the prolongation of the race for which the sex activity is the only means already provided by Nature for living beings arid inevitably imposed upon the race. It is not indeed necessary for the individual seeker after a divine life to take up this problem or even for a group who do not seek after it for themselves alone but desire a wide acceptance of it by mankind as at least an ideal. There will always be the multitude who do not concern themselves with it or are not ready for its complete practice and to these can be left the care for the prolongation of the race. The number of those who lead the divine life can be maintained and increased as the ideal extends itself, by the voluntary adhesion of those who are touched by the aspiration and there need be no resort to physical meads for this purpose, no deviation from the rule of a strict sexual abstinence. But yet there may be circumstances in which from another standpoint, a voluntary creation of bodies for souls that seek to enter the earth-life to help in the creation and extension of the divine life upon earth might be found to be desirable. Then the necessity of a physical procreation for this purpose could only be avoided if new means of a supraphysical kind were evolved and made available. A development of this kind must necessarily belong to what is now considered as the sphere of the occult and the use of concealed powers of action or creation not known or possessed by the common mind |
En fait, constamment quoique inconsciemment nous puisons à l'énergie universelle, à la force dans la matière, pour sustenter notre existence matérielle et, dans le corps, les capacités pétales, vitales, et autres: nous le faisons directement dans les procédés invisible des échanges constamment exécutés par la nature et par des moyens spéciaux inventés par elle; la respiration est l'un d'entr'eux, le sommeil aussi et le repos. Mais comme moyen de base pour maintenir et renouveler le corps physique le plus matériel ainsi que ses activités et ses possibilités intérieures, }a nature a choisi l'absorption de la matière extérieure sous la forme de nourriture sa digestion, l'assimilation (de ce qui est assimilable et l'élimination de ce qui ne peut pas ou ne doit pas être assimilé. Ceci est en soi suffisant pour la simple subsistance; mais pour garantir la santé et la force au corps ainsi soutenu, elle a ajouté l'impulsion vers les exercices physiques et les jeux de tous genres, moyens de dépenser et de renouveler les énergies, et le choix ou la nécessité d'activités ou de travaux multiples. Dans la vie nouvelle, tout au moins à ses débuts, il ne serait ni nécessaire ni recommandable de prendre aucune mesure pour un rejet extrême ou précipité du besoin de se nourrir ou de la méthode naturellement établie pour la conservation d'un corps encore imparfaitement transformé. Si ou quand ces choses auront à être surpassées, cela devra venir comme résultat de l'éveil de la volonté de l'Esprit, et aussi d'une volonté dans la matière elle-même, un élan évolutif impérieux, un acte des transmutations créatrices du temps, ou une descente venant des transcendances. En attendant, l'absorption de l'énergie universelle de l'entourage ou d'en haut par l'action consciente des pouvoirs supérieurs de l'être, par un appel à ce qui est encore pour nous une conscience transcendante, ou par une invasion, une descente de la transcendance même, peut bien devenir un phénomène occasionnel, fréquent ou constant et même peut réduire la nourriture et son besoin à un rôle secondaire qui ne préoccupe plus, une nécessité mineure et de moins en moins impérative. Pour le moment, la nourriture et les procédés habituels de la nature peuvent être acceptés, quoique leur usage doive être libéré de l'attachement et du désir, des appétits grossiers et sans discernement, de l'avidité pour les plaisirs de la chair qui sont naturels à l'ignorance; les procédés physiques doivent être subtilisés et les plus grossiers auront sans doute être éliminés; de nouveaux procédés devront être trouvés ou de nouveaux moyens découverts. Tant que la nourriture est acceptée, y prendre un plaisir raffiné peut être permis, et même un ananda du goût sans désir peut remplacer l'appétit physique et la sélection humaine par attraction et répulsion qui sont notre réponse actuelle et |
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nature, soul, mind, life-force and the faculties of the subtle physical consciousness to bring about results on their own or on the material plane by some pressure of their own secret law and its potentialities, for manifestation and result in human or earthly mind and life and body or in objects and events in the world of Matter. A discovery or an extension of these little known or yet undeveloped powers is now envisaged by some well-known thinkers as a next step to be taken by mankind in its immediate evolution; the kind of creation spoken of has not included among these developments, but it could well be considered as one of the new possibilities. Even physical science is trying to find physical means for passing beyond the ordinary instrumentation or procedure of Nature in this matter of propagation or the renewal of the physical life-force in human or animal beings; but the resort to occult means and the intervention of subtle physical processes, if it could be made possible, would be a greater way which could avoid the limitations, degradations, incompleteness and heavy imperfection of the means and results solely available to the law of material force. In India there has been always from the earliest times a widely spread belief in the possibility and reality of the use of these powers by men with an advanced knowledge of these secret things or with a developed spiritual knowledge and experience and dynamic force and even, in the Tantras, an organised system of their method and practice. The intervention of the Yogi in bringing about a desired birth of offspring is also generally believed in and often appealed to and the bestowal on the child so obtained of a spiritual attainment or destiny by his will or his blessing is sometimes asked for and such a result is recorded not only in the tradition of the past but maintained by the witness of the present. But there is here still the necessity of a resort to the normal means of propagation and the gross method of physical Nature. A purely occult method, a resort to supraphysical processes acting by supraphysical means for a physical result would have to be possible if we are to avoid this necessity: the resort to the sex impulse and its animal process could not be transcended otherwise. If there is some reality in the phenomenon of materialisation and dematerialisation claimed to be possible by occultists and evidenced by occurrences many of us have witnessed, a method of this kind would not be out of the range of possibility. For in the theory of the occultists and in the gradation of the ranges and planes of our being which Yoga-knowledge outlines for us there is not only a subtle physical force but a subtle physical Matter .intervening between life and gross Matter and to create in this subtle |
imparfaite à ce que la nature nous offre. On doit se souvenir que pour la vie divine sur terre, la terre et la matière ne doivent pas et ne peuvent pas être rejetées, mais ont seulement à être sublimées pour révéler en elles-mêmes les possibilités de l'esprit, pour servir aux usages les plus élevés de l'esprit, et pour être transformées en instruments d'une existence plus grande. C'est toujours l'élan vers la perfection qui doit être le motif de la vie divine. La perfection de la joie de vivre en est une partie, une partie essentielle, le plaisir que le corps trouve dans les choses, et la joie de vivre du corps n'en sont pas exclus; eux aussi doivent devenir parfaits. Un vaste ensemble est la nature même de ce mode d'existence nouveau et croissant; une plénitude des possibilités de la pensée transmuée en quelque chose de lumineux, de la vie convertie en une force de pouvoir et de joie spirituels, du corps transformé en instrument d'une action, d'une connaissance et d'une félicité divines. Tout ce qui est capable de se transformer peut être inclus dans son champ d'action, tout ce qui peut être un instrument, un récipient, une occasion pour l'expression de la totalité de cet esprit se manifestant lui-même.
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Il y a un problème posé par le sexe pour ceux qui veulent rejeter totalement les obligations imposées par l'animalité du corps et mises en avant par lui comme une opposition persistante sur le chemin de l'aspirant à la vie supérieure : c'est la nécessité de la perpétuation de la race pour laquelle l'activité sexuelle est le seul moyen déjà fourni par la nature aux êtres vivants, et inévitablement imposé à eux. En vérité il n'est pas nécessaire pour l'individu qui cherche la vie divine de se préoccuper de ce problème, et il en est de même pour un groupe qui ne la recherche pas pour lui seul mais qui désire sa large acceptation par l'humanité, tout au moins comme d'un idéal. Il y aura toujours la multitude de ceux qui ne s'y intéressent pas ou qui ne sont pas prêts pour sa pratique complète, et à ceux-là peut être laissé le soin de la prolongation de la race. Le nombre de ceux qui mènent la vie divine peut être maintenu et augmenté, à mesure que l'idéal se répande par l'adhésion volontaire de ceux qui sont touchés par l'aspiration et il n'y a besoin d'avoir recours pour cela à aucun moyen physique, à aucun écart de la règle de stricte abstinence sexuelle. Cependant il peut y avoir des circonstances dans lesquelles une création volontaire de corps pour des âmes qui cherchent à entrer dans la vie terrestre pour aider à la création et l'extension de la vie divine sur terre, |
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physical substance and precipitate the forms thus made into our grosser materiality is feasible. It should be possible and it is believed to be possible for an object formed in this subtle physical substance to make a transit from its subtlety into the state of gross Matter directly by the intervention of an occult force and process whether with or even without the assistance or intervention of some gross material procedure. A soul wishing to enter into a body or form for itself a body and take part in a divine life upon earth might be assisted to do so or even provided with such a form by this method of direct transmutation without passing through birth by the sex process or undergoing any degradation or any of the heavy limitations in the growth and development of its mind and material body inevitable to our present way of existence. It might then assume at once the structure and greater powers and functionings of the truly divine material body which must one day emerge in a progressive evolution to a totally transformed existence both of life and form in a divinised earth-nature. But what would be the internal or external form and structure and what the instrumentation of this divine body? The material history of the development of the animal and human body has left it bound to a minutely constructed and elaborated system of organs and a precarious order of their functioning which can easily become a disorder, open to a general or local disorganisation, dependent on an easily disturbed nervous system and commanded by a brain whose vibrations are supposed to be mechanical and automatic and not under our conscious control. According to the materialist all this is a functioning of Matter alone whose fundamental reality is chemical. We have to suppose that the body is constructed by the agency of chemical elements building up atoms and molecules and cells and these again are the agents and only conductors at the basis of a complicated physical structure and instrumentation which is the sole mechanical cause of all our actions, thoughts, feelings, the soul a fiction and mind and life only a material and mechanical manifestation and appearance of this machine which is worked out and automatically driven with a figment of consciousness in it by the forces inherent in inconscient Matter. If that were the truth it is obvious that any divinisation or divine transformation of the body or of anything else would be nothing but an illusion, an imagination, a senseless and impossible chimera. But even if we suppose a soul, a conscious will at work in this body it could not arrive at a divine transformation if there were no radical change in the bodily instrument itself and in the organisation of its material workings. The transforming agent will be bound and
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peut être trouvée désirable d'un autre point de vue. Dans ce cas la, nécessité d'une procréation physique à cette fin pourrait seulement être évitée si de nouveaux moyens appartenant au supra-physique étaient développés et rendus disponibles. Un développement de ce genre doit nécessairement appartenir à ce qui est à présent considéré comme la sphère de l'occulte, et à l'usage de pouvoirs d'action ou de création cachés, qui ne sont ni connus, ni possédés par la mentalité commune de la race. L'occultisme veut vraiment dire l'usage des pouvoirs supérieurs de notre nature, âme, pensée, force de vie, et des facultés de la. conscience physique subtile, pour obtenir des résultats sur leurs propres plans ou sur le plan matériel, à l'aide d'une pression de leur loi secrète et de ses potentialités, pour des manifestations et des résultats dans la pensée, la vie, et le corps humains ou terrestres, ou dans des objets et des circonstances dans le monde de la matière. Une découverte ou une extension de ces pouvoirs peu connus, ou pas encore développés, est maintenant considérée par des penseurs bien connus, comme le prochain pas à faire par l'humanité dans son évolution immédiate; le genre de création dont nous avons parlé n'a pas été compris dans ces développements, mais il peut être considéré comme une des nouvelles possibilités. Même la science physique essaye de trouver des moyens physiques pour passer au-delà de l'instrumentation et de la façon de procéder ordinaires, au sujet de la propagation ou du renouveau de la force de vie physique dans l'être humain ou l'animal; mais le recours à des moyens occultes et l'emploi de procédés physiques subtils, si cela devenait possible, ouvriraient un chemin plus large qui éviterait les limitations, les dégradations, l'insuffisance et la lourde imperfection des moyens et des résultats, les seuls qui puissent être obtenus par la loi de la force matérielle. Dans l'Inde depuis les temps très anciens il y a toujours eu la croyance largement répandue dans la possibilité et la réalité de l'emploi de ces pouvoirs par des hommes très avancés dans la connaissance de ces choses secrètes, ou ayant une connaissance et une expérience spirituelle développées, une force dynamique et même dans les Tantras un système organisé de leur méthode et de leur pratique. On croit aussi que l'intervention d'un yogui peut produire la naissance désirée d'un rejeton et on fait appel à lui souvent pour cela; le don fait à l'enfant ainsi obtenu d'un accomplissement ou d'une destinée spirituels par la volonté ou la bénédiction du yogui est parfois demandé à celui-ci; des semblables résultats sont rapportés non seulement par la tradition passée mais aussi par des témoins du temps présent. Mais en ceci la nécessité persiste d'avoir recours aux moyens normaux de propagation et à la grossière méthode de la nature physique» Une méthode purement occulte, |
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stopped in its work by the physical organism's unalterable limitations and held up by the unmodified or imperfectly modified original animal in us. The possibility of the disorders, derangements, maladies native to these physical arrangements would still be there and could only be shut out by a constant vigilance or perpetual control obligatory on the corporeal instrument's spiritual inhabitant and master. This could not be called a truly divine body; for in a divine body an inherent freedom from all these things would be natural and perpetual; this freedom would be a normal and native truth of its being and therefore inevitable and unalterable. A radical transformation of the functioning and, it may well be, of the structure and certainly of the too mechanical and material impulse and driving forces of the bodily system would be imperative. What agency could we find which we could make the means of this all important liberation and change? Something there is in us or something has to be developed, perhaps a central and still occult part of our being containing forces whose powers in our actual and present make-up are only a fraction of what could be, but if they became complete and dominant would be truly able to bring about with the help of the light and force of the soul and the supramental truth-consciousness the necessary physical transformation and its consequences. This might be found in the system of Chakras revealed by Tantric knowledge and accepted in the systems of Yoga, conscious centres and sources of all the dynamic powers of our being organising their action through the plexuses and arranged in an ascending series from the lowest physical to the highest mind centre and spiritual centre called the thousand-petalled lotus where ascending Nature, the Serpent Power of the Tantrics, meets the Brahman and is liberated into the Divine Being. These centres are closed or half closed within us and have to be opened before their full potentiality can be manifested in our physical nature: but once they are opened and completely active, no limit can easily be set to the development of their potencies and the total transformation to be possible. But what would be the result of the emergence of these forces and their liberated and diviner action on the body itself, what their dynamic connection with it and their transforming operation on the still existing animal nature and its animal impulses and gross material procedure? It might be held that the first necessary change would be the liberation of the mind, the life-force, the subtle physical agencies and the physical consciousness into a freer and a diviner activity, a many-dimensioned and unlimited operation of their consciousness, a large outbreak of higher powers and the sublimation of the bodily consciousness itself, of its instrumentation, |
un recours à des procédés supraphysiques agissant par des moyens supraphysiques pour un résultat physique doit être possible si nous voulons éviter cette nécessité; le recours à l'impulsion sexuelle et à son procédé animal ne pourrait pas être surmonté autrement. S'il y a une réalité dans les phénomènes de matérialisation et de dématérialisation que les occultistes déclarent possibles et qui sont certifiés par beaucoup d'entre nous qui en ont été les témoins, une méthode de ce genre ne serait pas hors du champ des possibilités. Car suivant la théorie occultiste et dans la gradation des catégories et des plans de notre être que la connaissance yoguique esquisse pour nous, il n'existe pas seulement une force physique subtile, mais aussi une matière physique subtile, intermédiaire entre la vie et la matière grossière; créer dans cette substance physique subtile et précipiter la forme ainsi créée dans notre matérialité la plus grossière est une chose praticable. Il devrait être possible et on croit qu'il est possible pour un objet formé dans cette substance physique subtile d'être transféré de sa subtilité à l'état de matière grossière directement par l'intervention d'une force et d'une méthode occultes, que ce soit avec ou même sans l'aide ou l'intervention d'un procédé matériel grossier. Une âme désirant entrer dans un corps ou se construire pour lui-même un corps afin de prendre part à une vie divine sur terre pourrait être aidée à le faire, où même pourrait recevoir une forme par ce procédé de transmutation directe sans passer par la naissance produite par l'acte sexuel et sans être soumise, dans sa croissance mentale et le développement de son corps matériel, à la dégradation ou à aucune des lourdes limitations qui sont inévitables dans notre présente condition d'existence. Elle pourrait aussi assumer de suite la structure, les pouvoirs et les fonctionnements plus grands d'un corps matériel vraiment divin, tel qu'il doit un jour surgir par une évolution progressive vers l'existence totalement transformée à la fois de la vie et de la forme dans une nature terrestre divinisée. Mais quelles seraient la forme et la structure internes et externes et l'instrumentation de ce corps divin? L'histoire matérielle du développement du corps animal et humain l'a gardé lié à un système d'organes construits et élaborés minutieusement et à un ordre précaire de leur fonctionnement qui peut facilement devenir un désordre, ouvert à une désorganisation générale ou locale, dépendant d'un système nerveux facilement dérangé, et commandé par un cerveau dont les vibrations sont considérées comme mécaniques et automatiques et non pas sous notre contrôle conscient. Suivant les matérialistes tout cela n'est qu'un fonctionnement de la matière seule dont la réalité fondamentale est chimique. Nous devons supposer que le corps est construit par l'entremise d'éléments |
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capability for the manifestation of the soul in the world of Matter. The subtle senses now concealed in us might come forward into a free action and the material senses themselves become means or channels for the vision of what is now invisible to us or the discovery of things surrounding us but at present unseizable and held back from our knowledge. A firm check might be put on the impulses of the animal nature or they might be purified and subtilised so as to become assets and not liabilities and so transformed as to be parts and processes of a diviner life. But even these changes would still leave a residue of material processes keeping the old way and not amenable to the higher control and, if this could not be changed the rest of the transformation might itself be checked and incomplete. A total transformation of the body would demand a sufficient change of the most material part of the organism, its constitution, its processes and its set-up of nature. Again, it might be thought that a full control would be sufficient, a knowledge and a vision of this organism and its unseen action and an effective control determining its operations according to the conscious will; this possibility has been affirmed as something already achieved and a part of the development of the inner powers in some. The cessation of the breathing while still the life of the body remained stable, the hermetic sealing up at will not only of the breath but of all the vital manifestations for long periods, the stoppage of the heart similarly at will while thought and speech and other mental workings continued unabated, these and other phenomena of the power of the will over the body are known and well-attested examples of this kind of mastery. But these are occasional or sporadic successes and do not amount to transformation; a total control is necessary and an established and customary and, indeed, a natural mastery. Even with that achieved something more fundamental might have to be demanded for the complete liberation and change into a divine body. Again, it might be urged that the organic structure of the body no less than its basic outer form would have to be retained as a necessary material foundation for the retention of the earth-nature, the connection of the divine life with the life of earth and a continuance of the evolutionary process so as to prevent a breaking upward out of and away from it into a state of being which would properly belong to a higher plane and not to a terrestrial divine fulfilment. The prolonged existence of the animal itself in our nature, if sufficiently transformed to be an instrument of manifestation and not an obstacle would be necessary to preserve the continuity, the evolutionary total; it would be needed as the |
chimiques construisant les atomes, les molécules, les cellules; et ceux-ci sont aussi les agents et seuls directeurs à la base d'une construction et d'une instrumentation physiques compliquées qui sont la seule cause mécanique de toutes nos actions, nos pensées, nos sentiments; l'âme est une fiction, et la pensée et la vie ne sont qu'une manifestation et apparence matérielles et mécaniques de cette machine qui est construite et mise en mouvement automatiquement, avec au dedans d'elle la fiction d'une conscience, par les forces inhérentes à la matière inconsciente. Si telle était la vérité, il est évident que toute divinisation ou divine transformation du corps ou de quoi que ce soit d'autre, ne serait qu'une illusion, une imagination, une chimère impossible et insensée. Mais même si nous supposons une âme, une volonté consciente à l'oeuvre dans ce corps, elle ne pourrait arriver à une transformation divine, s'il n'y avait un changement radical dans l'instrument corporel lui-même, et dans l'organisation de son fonctionnement matériel. L'agent transformateur serait lié et interrompu dans son travail par les limitations inaltérables de l'organisme physique, et arrêté par l'animal originel en nous, non modifié ou imparfaitement modifié. La possibilité des désordres, des dérangements, des maladies, naturels à ces arrangements physiques, serait toujours là, et ne pourrait être exclue que par une vigilance constante ou un contrôle perpétuel obligatoire pour l'habitant et le maître spirituel de l'instrument corporel. Ceci ne pourrait pas être appelé un corps vraiment divin; car un corps divin serait naturellement et perpétuellement libre de toutes ces choses; cette liberté serait une vérité normale et naturelle de son être, et par conséquent serait inévitable et inaltérable. La transformation radicale du fonctionnement et peut être bien de la structure et certainement des impulsions et de la force propulsive du système corporel trop mécaniques et matérielles, serait impérative. Quel moyen d'action pourrions-nous trouver qui pourrait devenir l'instrument de cette libération et de ce changement si totalement importants? Il y a quelque chose en nous, ou quelque chose pourrait être développé, peut être une partie de notre être central et encore occulte, contenant des forces dont les pouvoirs dans notre agencement présent et actuel ne sont qu'une fraction de ce qu'ils pourraient être, mais qui, s'ils devenaient complets et prédominants, seraient vraiment capables de produire, avec l'aide de la lumière, et de la force de l'âme et de la conscience de vérité supramentale, la transformation physique nécessaire avec ses conséquences. Ceci pourrait être trouvé dans le système des chakras révélé par la connaissance tantrique et accepté dans les systèmes de yoga, centres de conscience et sources de tous les pouvoirs dynamiques de notre être, organisant leur action à |
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living vehicle, vahana, of the emergent god in the material world where he would have to act and achieve the works and wonders of the new life. It is certain that a form. of body making this connection and a bodily action containing the earth-dynamism and its fundamental activities must be there, but the connection should not be a bond or a confining limitation or a contradiction of the totality of the change. The maintenance of the present organism without any transformation of it would not but act as such a bond and confinement within the old nature. There would be a material base but it would be of the earth earthy, an old and not a new earth with a diviner psychological structure; for with that structure the old system would be out of harmony and it would be unable to serve its further evolution or even to uphold it as a base in Matter. It would bind part of the being, a lower part to an untransformed humanity and unchanged animal functioning and prevent its liberation into the superhumanity of the supramental nature. A change is then necessary here too, a necessary part of the total bodily transformation, which would divinise the whole man, at least in the ultimate result and not leave his evolution incomplete. This aim, it must be said, would be sufficiently served if the instrumentation of the centres and their forces reigned over all the activities of the nature with an entire domination of the body and made it both in its structural form and its organic workings a free channel and means of communication and a plastic instrument of cognition and dynamic action for all that they had to do in the material life, in the world of Matter. There would have to be a change in the operative processes of the material organs themselves and, it may well be, in their very constitution and their importance; they could not be allowed to impose their limitations imperatively on the new physical life. To begin with, they might become more clearly outer ends of the channels of communication and action, more serviceable for the psychological purposes of the inhabitant, less blindly material in their responses, more conscious of the act and aim of the inner movements and powers which use them and which they are wrongly supposed by the material man in us to generate and to use. The brain would be a channel of communication of the form of the thoughts and a battery of their insistence on the body and the outside world where they could then become effective directly, communicating themselves without physical means from mind to mind producing with a similar directness effects on the thoughts, actions and lives of others or even upon material things. The heart would equally be a direct communicant and medium of interchange for the feelings and emotions |
travers les plexus et rangés en un ordre ascendant depuis le centre physique le plus bas jusqu'au plus haut centre mental et au spirituel appelé le lotus aux mille pétales où la nature ascendante, le pouvoir—le serpent des tantriques—rencontre le brahman et est libérée dans l'être divin. Ces centres sont fermés ou à demi-fermés en nous; ils doivent être ouverts avant que leurs pleines possibilités soient manifestées dans notre nature physique. Mais une fois qu'ils sont ouverts et complètement actifs, aucune limite ne peut être facilement mise au développement de leur efficacité et à la possibilité de la transformation totale. Mais quel serait le résultat de l'apparition de ces forces et de leur action libérée et plus divine sur le corps lui-même ? Quel serait leur rapport dynamique avec lui et leur action transformatrice sur la nature animale encore existante avec ses impulsions animales et ses mouvements grossièrement matériels? On peut affirmer que le premier changement nécessaire serait la libération de la pensée, de la force de vie, des instruments physiques subtils et de la conscience physique en une activité libre et plus divine, en une opération de leur conscience multiforme et illimitée, en une vaste manifestation des pouvoirs supérieurs, et la sublimation de la conscience corporelle elle-même, de son instrumentation, de sa capacité et de ses aptitudes à manifester l'âme dans le monde de la matière. Les sens subtils à présent cachés en nous pourraient venir à la surface dans une action libre et les sens matériels eux-mêmes pourraient devenir des moyens et des instruments pour la vision de ce qui est maintenant invisible pour nous ou pour la découverte des choses qui nous entourent, mais qui sont pour le moment insaisissables et hors -de notre connaissance. Les impulsions de la nature animale pourraient être mises fermement en échec, ou elles pourraient être purifiées et raffinées afin de devenir des acquisitions au lieu d'être des encombrements; elles pourraient être même transformées au point de devenir des éléments et des opérations d'une vie plus divine. Mais même ces changements laisseraient encore un résidu de procédés matériels conservant l'ancienne manière d'être, qui ne serait pas soumise au contrôle supérieur. Si ceci ne pouvait être changé, le reste de la transformation serait mis en échec et incomplet. Une transformation totale du corps exigerait un changement suffisant de la partie la plus matérielle de l'organisme, de sa constitution, de ses procédés, et de la construction de sa nature. Encore, pourrait-on penser qu'un plein contrôle serait suffisant: une connaissance et une vision de cet organisme et de son action invisible, et un contrôle efficace déterminant ses opérations en accord avec la volonté consciente; cette possibilité a été déclarée avoir déjà été accomplie |
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thrown outward upon the world by the forces of the psychic centre. Heart could reply directly to heart, the life-force come to the help of other lives and answer their call in spite of strangeness and distance, many beings without any external communication thrill with the message and meet in the secret light from one divine centre. The will might control the organs that deal with food, safeguard automatically the health, eliminate greed and desire, substitute subtler processes or draw in strength and substance from the universal life-force so that the body could maintain for a long time its own strength and substance without loss or waste, remaining thus with no need of sustenance by material aliments, and yet continue a strenuous action with no fatigue or pause for sleep or repose. The soul's will or the mind's could act from higher sources upon the sex-centre and the sex organs so as to check firmly or even banish the grosser sexual impulse or stimulus and instead of serving an animal excitation or crude drive or desire turn their use to the storing, production and direction towards brain and heart and life-force of the essential energy, ojas, of which this region is the factory so as to support the works of the mind and soul and spirit and the higher life-powers and limit the expenditure of the energy on lower things. The soul, the psychic being, could more easily fill all with the light and turn the very matter of the body to higher uses for its own greater purpose. This would be a first potent change, but not by any means all that is possible or desirable. For it may well be that the evolutionary urge would" proceed to a change of the organs themselves in their material working and use and diminish greatly the need of their instrumentation and even of their existence. The centres in the subtle body, sukshma sharira, of which one would become conscious and aware of all going on in it would pour their energies into material nerve and plexus and tissue and radiate them through the whole material body; all the physical life and its necessary activities in this new existence could be maintained and operated by these higher agencies in a freer and ampler way and by a less burdensome and restricting method. This might go so, far that these organs might cease to be indispensable and even be felt as too obstructive: the central force might use them less and less and finally throw aside their use altogether. If that happened they might waste by atrophy, be reduced to an insignificant minimum or even disappear. The central force might substitute for them subtle organs of a very different character or, if anything material was needed, instruments that would be forms of dynamism or plastic transmitters rather than what we know as organs. This might well be part. of a supreme total trans |
et faire partie du développement des pouvoirs intérieurs chez certains. L'arrêt de la respiration tandis que la vie du corps reste établie, l'obstruction hermétique volontaire non seulement du souffle, mais de toutes les manifestations vitales pour de longues périodes, l'arrêt du cœur également volontaire tandis que la pensée et la parole et d'autres activités mentales continuent ininterrompues, ces phénomènes et d'autres similaires du pouvoir de la volonté sur le corps, sont des exemples connus et bien prouvés de ce genre de maîtrise. Mais ce ne sont que des succès occasionnels et sporadiques qui n'atteignent pas à la transformation; un contrôle total et une maîtrise établie, coutumière et en vérité, naturelle sont nécessaires. Mais même si cela est accompli, quelque chose de plus fondamental pourrait avoir à être exigé pour la libération et le changement complet en un corps divin. On pourrait encore avancer que la construction organique du corps aussi bien que la base constituée par sa forme extérieure devraient être retenues comme une fondation matérielle nécessaire pour la conservation de la nature terrestre, pour la connection de la vie divine avec la vie de la terre, et pour la continuation du processus évolutif, afin d'éviter une rupture vers le haut, hors de la vie terrestre et loin d'elle, dans un état d'être qui appartiendrait en propre à un plan supérieur et non à un accomplissement divin sur terre. L'existence prolongée dans notre nature de l'animal lui-même, s'il est suffisamment transformé pour être un instrument de manifestation au lieu d'un obstacle, serait nécessaire pour. préserver la continuité du processus évolutif dans sa totalité; il serait nécessaire en tant que véhicule vivant— vahana—du dieu émergeant dans le monde matériel où il aurait à faire et à accomplir les actions et les merveilles de la vie nouvelle. Il est certain qu'il doit y avoir pour établir ce rapport une forme du corps et une action corporelle contenant le dynamisme terrestre et ses activités fondamentales; mais le rapport ne doit pas être un lien ou une limitation qui s'impose ou une contradiction de la totalité du changement. Le maintien de l'organisme actuel sans aucune transformation ne pourrait agir que comme une telle limite et un emprisonnement au dedans de la vieille nature. Il doit y avoir une base matérielle, mais elle doit être terrestre, appartenir à la terre, à la vieille terre et non à une nouvelle terre avec une structure psychologique plus divine; car avec une telle structure le vieux système ne pourrait être harmonisé et serait incapable de servir une évolution future et même de la maintenir comme une base dans la matière. Cela lierait une partie de l'être, la partie inférieure, à une humanité non transformée et à un fonctionnement animal inchangé et ainsi empêcherait sa libération |
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formation of the body, though this too might not be final. To envisage such changes is to look far ahead and minds attached to the present form of things may be unable to give credence to their possibility. No such limits and no such impossibility of any necessary change can be imposed on the evolutionary urge. All has not to be fundamentally changed: on the contrary, all has to be preserved that is still needed in the totality, but all has to be perfected. Whatever is necessary for the evolutionary purpose for the increasing, enlarging, heightening of the consciousness, which seems to be its central will and aim here, or the progression of its enabling means and preserving environment has to be kept and furthered; but what has to be overpassed, whatever has no longer a use or is degraded, what has become unhelpful or retarding, can be discarded and dropped on the way. That has been evident in the history of the evolution of the body from its beginning in elementary forms to its most, developed type, the human, there is no reason why this process should not intervene in the transition, from the human into the divine body. For the manifestation or building of a divine body on earth there must be an initial transformation, the appearance of a new, a greater and more developed type, not a continuance with little modifications of the present physical form and its limited possibilities. What has to be preserved must indeed be preserved and that means whatever is necessary or thoroughly serviceable for the uses of the new life on earth; whatever is still needed and will serve its purpose but imperfect, will have to be retained but developed and perfected; whatever is no longer of use for new aims or is a disability must be thrown aside. The necessary forms arid instrumentations of Matter must remain since it is in a world of Matter that the divine life has to manifest, but their materiality must be refined, uplifted, ennobled, illumined, since Matter and the world of Matter have increasingly to manifest the indwelling Spirit. The new type, the divine body, must continue the already developed evolutionary form; there must be a continuation from the type Nature has all along been developing, a continuity from the human to the divine body, no breaking away to something unrecognisable but a high sequel to what has already been achieved and in part perfected. The human body has in it parts and instruments that have been sufficiently evolved to serve the divine life; these have to survive in their form, though they must be still further perfected, their limitations of range and use removed, their liability to defect and malady and impairment eliminated, their capacities of cognition and dynamic action carried beyond the present limits. New powers have to be acquired by the body which our |
dans une surhumanité de nature supramentale. -Un changement est donc nécessaire ici aussi; c'est une partie nécessaire de la transformation totale du corps, qui diviniserait l'homme tout entier, au moins dans le résultat final, et ne laisserait pas son évolution incomplète. Il faut dire que ce but serait suffisamment atteint si l'instrumentation des centres et de leurs forces régnait sur toutes les activités de la nature avec une domination complète du corps et en faisait à la fois dans la structure de sa forme et de son opération organique une voie et un moyen de communication libres et un instrument plastique de connaissance et d'action dynamique pour tout ce qu'il leur faut faire dans la vie matérielle, dans le monde de la matière. Il devrait y avoir un changement dans le processus opératoire des organes matériels eux-mêmes, et peut être bien dans leur constitution et dans leur importance même; il ne pourrait pas leur être permis d'imposer impérativement leur limitation sur la nouvelle vie physique. Pour commencer, ils pourraient devenir plus clairement les terminaisons extérieures des voies de communication et d'action, plus utiles pour les besoins psychologiques de l'habitant, moins aveuglément matériels dans leur réponse, plus conscients de l'action et du but des mouvements et des pouvoirs intérieurs qui se servent d'eux, alors que l'homme matériel en nous s'imagine à tort que ce sont les organes qui génèrent et utilisent ces pouvoirs intérieurs. Le cerveau deviendrait un moyen de communication de la forme des pensées et un accumulateur de leur pression sur le corps et sur le monde extérieur où elles deviendraient alors efficaces directement, se communiquant sans moyen matériel, d'esprit à esprit, produisant d'une manière directe similaire, leurs effets sur les pensées, les actions et les vies des autres ou même sur les choses matérielles. Le cœur serait également un intermédiaire et un moyen direct d'intéréchange pour les sentiments et les émotions jetés en dehors, sur le monde, par les forces du centre psychique. Le cœur pourrait répondre directement au cœur, la force de vie venir en aide à d'autres vies et répondre à leur appel bien qu'elles soient étrangères et éloignées; beaucoup d'êtres n'ayant aucune communication extérieure pourraient vibrer avec le message et se rencontrer dans la lumière secrète provenant d'un centre divin. La volonté pourrait contrôler les organes qui ont affaire avec la nourriture, sauvegarder automatiquement la santé, éliminer la convoitise et le désir, substituer des procédés plus subtils ou attirer la force et la substance de la force de vie universelle afin que le corps puisse maintenir pour longtemps sa force et sa substance propre sans perte ni usure, demeurant ainsi sans nécessité de se sustenter avec des aliments matériels, tout en |
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present humanity could not hope to realise, could not even dream of or could only imagine. Much that can now only be known, worked out or created by the use of invented tools and machinery might be achieved by the new body in its own power or by the inhabitant spirit through its own direct spiritual force. The body itself might acquire new means and ranges of communication with other bodies, new processes of acquiring knowledge, a new aesthesis, new potencies of manipulation of itself and objects. It might not be impossible for it to possess or disclose means native to its own constitution, substance or natural instrumentation for making the far near and annulling distance, cognising what is now beyond the body's cognisance, acting where action is now out of its reach or its domain, developing subtleties and plasticities which could not be permitted under present conditions to the needed fixity of a material frame. These and other numerous potentialities might appear and the body become an instrument immeasurably superior to what we can now imagine as possible. There could be an evolution from a first apprehending truth-consciousness to the utmost heights of the ascending ranges of supermind and it may pass the borders of the supermind proper itself where it begins to shadow out, develop, delineate expressive forms of life touched by a supreme pure existence, consciousness and bliss which constitute the worlds of a highest truth of existence, dynamism of tapas, glory and sweetness of bliss, the absolute essence and pitch of the all-creating Ananda. The transformation of the physical being might follow this incessant line of progression and the divine body reflect or reproduce here in. a divine life on the earth something of this highest greatness and glory of the self-manifesting Spirit.
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continuant une action intensive sans fatigue ni arrêt pour le sommeil ou le repos. La volonté de l'âme ou de la pensée pourrait, de sources plus hautes, agir sur le centre et les organes sexuels afin de maîtriser fermement et même de bannir l'impulsion ou l'aiguillon sexuel grossier, et au lieu de servir une excitation animale, un élan obscur ou un désir, se servir d'eux pour accumuler, produire et diriger vers le cerveau, le cœur et la force de vie, l'énergie essentielle, odjas, dont cette région est le générateur afin de supporter l'action de la pensée, de l'âme, de l'esprit et des puissances de vie supérieures, et limiter la dépense de l'énergie sur des choses inférieures. L'âme, l'être psychique, pourrait plus aisément tout remplir de la lumière et tourner vers des usages plus élevés la matière même du corps, pour ses propres fin plus grandes. Ceci serait un premier changement considérable, mais d'aucune façon ce ne serait tout ce qui est possible ou désirable. Car il se pourrait que la poussée évolutive se dirige vers un changement des organes eux-mêmes dans leur travail et leur usage matériels, et diminue largement le besoin de leur instrumentation et même de leur existence. Les centres du corps subtil, sukshma sharira, dont on deviendrait conscient au point de percevoir tout ce qui se passe en lui, verseraient leurs énergies dans les nerfs, les plexus et les tissus matériels pour qu'elles rayonnent à travers le corps matériel tout entier; toute la vie physique et ses activités nécessaires à cette nouvelle existence, pourraient être maintenues et opérées par ces agents supérieurs, d'une manière plus libre et plus ample et par une méthode moins lourde et restrictive. Ceci pourrait aller si loin que ces organes cesseraient d'être indispensables et même seraient sentis comme trop obstructifs; la force centrale se servirait d'eux de moins en moins pour, à la fin, rejeter leur usage complètement. Si cela arrivait, ils pourraient s'épuiser par atrophie, être réduits à un minimum insignifiant ou même disparaître. La force centrale pourrait leur substituer des organes subtils d'un caractère très différent, ou si quelque chose de matériel était nécessaire, des instruments qui seraient des formes de dynamisme ou des transmetteurs plastiques, plutôt que ce que nous connaissons comme des organes. Ceci pourrait bien faire partie d'une transformation suprême et totale du corps, quoique cela aussi puisse ne pas être final. Envisager de tels changements veut dire regarder loin en avant, et la pensée attachée à la présente forme des choses peut être incapable d'ajouter foi à leur possibilité. Aucune limite semblable et aucune semblable impossibilité d'un changement nécessaire, ne peuvent être imposées à l'élan évolutif. Tout n'a pas à être changé fondamentalement; au contraire tout ce qui est encore nécessaire dans la totalité doit |
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être préservé, mais tout doit être rendu parfait. N'importe ce qui est nécessaire au but évolutif, pour l'augmentation, l'élargissement, l'élévation de la conscience—qui semble être son but et sa volonté centrale ici-bas—ou pour le progrès de ses moyens qui permettent et de son entourage qui préserve, doit être conservé et encouragé; mais tout ce qui doit être surpassé, tout ce qui n'a plus d'emploi ou est dégradé, ce qui ne peut plus aider ou qui retarde doit être rejeté et abandonné sur le chemin. Ceci est évident dans l'histoire de l'évolution du corps, depuis son commencement sous une forme élémentaire jusqu'à son type le plus développé, l'humain; il n'y a aucune raison pour que ce procédé n'intervienne pas dans la transition du corps humain en corps divin. Pour la manifestation ou la construction d'un corps divin sur la terre, une transformation initiale doit se produire, l'apparition d'un type nouveau, plus grand et plus développé, et non pas une continuation avec peu de modifications de la forme physique présente et de ses possibilités limitées. Ce qui est à préserver doit en vérité être préservé, ce qui inclus quoi que ce soit qui est nécessaire ou complètement utilisable pour les usages de la nouvelle vie sur terre; tout ce qui est encore nécessaire et remplit son but, mais est imparfait, devra être retenu mais développé et perfectionné ; tout ce qui n'a plus d'utilité pour les nouvelles fins ou qui est incapable doit être rejeté; les formes et les instrumentations nécessaires de la matière doivent rester, puisque c'est dans un monde matériel que la vie divine doit se manifester, mais leur matérialité doit être raffinée, soulevée, ennoblie, illuminée, puisque la matière et le monde de la matière auront à manifester de plus en plus l'Esprit qui les habite. Le type nouveau, le corps divin, doit continuer la forme évolutive déjà développée; il doit y avoir un prolongement du type que la nature a depuis longtemps développé, un passage du corps humain au corps divin; aucune rupture brusque vers quelque chose de méconnaissable, mais une continuation supérieure de quelque chose qui a été déjà accompli et en partie perfectionné. Le corps humain a en lui. des parties et des instruments qui ont été suffisamment développés pour servir la vie divine ; il faut que ceux-ci survivent dans leur forme, bien qu'ils doivent être encore plus perfectionnés, et que les limites de leur champ d'action et de leur usage soient à supprimer, leur tendance au défaut, à la maladie et à la détérioration soit à éliminer, et que leur capacité de savoir et d'action dynamique doive dépasser leur limite présente. Le corps aura à acquérir de nouveaux pouvoirs que notre présente humanité ne peut espérer réaliser, dont elle ne peut même pas rêver, ou qu'elle peut à peine imaginer. Beaucoup de ce qui ne peut être' connu, développé ou créé |
qu'à l'aide d'outils et de machines inventés pourrait être accompli par le nouveau corps avec son propre pouvoir ou par l'Esprit qui l'habite directement grâce à sa propre force spirituelle. Le corps lui-même pourrait acquérir de nouveaux moyens et champs de communication avec les autres corps, de nouveaux procédés pour acquérir la connaissance, une nouvelle esthétique, de nouveaux pouvoirs de manipulation de soi-même ou d'objets. Il ne lui serait pas impossible de posséder ou de découvrir des moyens naturels à sa propre constitution, à sa substance, à son instrumentation naturelle, pour faire que ce qui est loin soit proche, pour annuler la distance, pour connaître ce qui est au-delà de la connaissance du corps, pour agir là où l'action est maintenant hors de son atteinte, de son domaine, pour développer des subtilités, des plasticités qui ne seraient pas permises dans les conditions présentes par suite de la fixité nécessaire à la forme naturelle. Ces possibilités et beaucoup d'autres pourraient apparaître et le corps deviendrait un instrument immensément supérieur à tout ce que nous pouvons imaginer maintenant comme possible. Il y aurait une évolution partant d'un premier contact avec la conscience de vérité vers les hauteurs suprêmes des domaines ascendants du Supramental, traversant même les frontières du Supramental propre où commencent à s'esquisser, se développer, se délimiter les formes expressives d'une vie touchée par la suprême et pure existence, la conscience et la félicité qui constituent les mondes de la plus haute vérité d'existence, du dynamisme de tapas, de la gloire et de la douceur de la félicité, de l'essence absolue, et de la cime de l'ananda tout-créateur. La transformation de l'être physique pourrait suivre cette ligne incessante de progrès, et le corps divin pourrait réfléchir et reproduire ici-bas dans une vie divine sur la terre quelque chose de la grandeur et de la gloire suprême de l'Esprit qui se manifeste.
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UNE des aides les plus puissantes que la discipline yoguique peut fournir à l'homme de sport, est de lui apprendre a renouveler ses énergies en les puisant à la source de l'énergie universelle qui ne tarit point. La science moderne a fait de grands progrès dans l'art de se nourrir, qui est le moyen le plus connu de récupérer ses énergies. Mais au mieux le procédé est précaire et soumis à toutes sortes de limitations. Nous n'en parlerons pas ici, car c'est un sujet déjà très rebattu. Mais il est bien entendu que tant que le monde et les individus sont ce qu'ils sont, la nourriture est un facteur indispensable. La science yoguique connaît d'autres moyens d'acquérir l'énergie, parmi lesquels nous en mentionnerons deux des plus importants. Le premier est de se mettre en rapport avec les énergies accumulées dans le monde matériel terrestre et de s'approvisionner librement à cette source inépuisable. Ces énergies matérielles sont obscures et à demi inconscientes; elles encouragent l'animalité dans l'homme, mais, en même temps, elles établissent une sorte de relation harmonieuse entre l'être humain et la nature matérielle. Ceux qui savent recevoir et utiliser ces énergies, rencontrent généralement le succès dans la vie et réussissent dans tout ce qu'ils entreprennent. Mais ils dépendent encore beaucoup des conditions de leur existence et de l'état de santé de leur corps. L'harmonie créée en eux n'est pas à l'abri de toute attaque, et elle disparaît généralement quand les circonstances deviennent adverses. L'enfant reçoit spontanément cette énergie de la Nature matérielle lorsqu'il dépense toutes ses forces sans compter, joyeusement et librement. Mais chez la plupart des êtres humains, à mesure qu'ils grandissent, cette faculté s'émousse par suite des soucis de la vie et de la place prédominante que les activités mentales prennent dans la conscience, Pourtant il y a une source d'énergie qui, une fois découverte, ne tarit jamais quelles que soient les circonstances extérieures et les conditions physiques de la vie. C'est l'énergie qui peut être qualifiée de spirituelle, celle qui est reçue non plus d'en bas, des profondeurs inconscientes, mais |
A MOST powerful help that yogic discipline can bring to the sportsman is to teach him how to renew his energies by drawing them from the undying source of universal energy. Modern science has made great progress in the art of nourishment which is the most well-known means of recuperating one's energies. But the procedure is at best precarious and subject to all kinds of limitations. We do not deal with it here, since it has been a subject much talked about. It is understood, however, that so long as the world and men are what they are, food is an indispensable factor. Yogic science knows of other means for acquiring energies, we shall mention two among the most important. The first is to put oneself .in relation with the energies accumulated in the material and earthly world and to draw freely from this inexhaustible source. These material energies are obscure and half inconscient; they encourage animality in man, but at the same time, establish a kind of harmonious relation between the human body and material nature, Those who know how to receive and use these energies generally meet with success in life and achieve whatever they undertake. But still they depend largely upon the conditions of their life and the state of their bodily health. The harmony created in them is not safe from all attack, it generally vanishes when circumstances become adverse. The child spontaneously receives this energy from material Nature when it throws out all its forces without measuring, gladly and freely. But in most human beings, as they grow up this faculty is deadened because of the cares of life and the predominant place mental activities come to occupy in the consciousness. Yet there is a source of energy which, once discovered, never dries up, whatever the circumstances and the physical conditions in life. It is the energy that can be described as spiritual, that which is received not from below, from the depths of inconscience, but from above, from the supreme origin of men and the universe, from the all-powerful and eternal splendours of the superconscious. It is there, everywhere around us, |
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d'en haut, de l'origine suprême de l'univers et de l'homme, des splendeurs supra-conscientes, toutes-puissantes et éternelles. Elle est là, partout autour de nous, pénétrant tout, et pour entrer en contact avec elle et la recevoir, il suffit d'y aspirer sincèrement, de s'ouvrir à elle avec foi et confiance, d'élargir sa conscience afin de l'identifier à la Conscience universelle. Au premier abord cela peut paraître bien difficile sinon impossible. Cependant en considérant le phénomène de plus près on peut voir qu'il n'est pas si étranger, si éloigné de la conscience humaine normalement développée. En effet, il est peu de gens qui ne se soient sentis, au moins une fois dans leur vie, comme soulevés au-dessus d'eux-mêmes, remplis par une force inattendue et peu commune qui les a rendus, pour un temps, capables de faire n'importe quoi; à ces moments-là rien n'est trop difficile .et le mot "impossible" perd son sens. Cette expérience, si fugitive soit-elle, donne un aperçu de ce que peut être le contact obtenu et maintenu avec l'énergie supérieure grâce à la discipline yoguique. La méthode pour acquérir ce contact ne peut guère être donnée ici. C'est d'ailleurs une chose individuelle propre à chacun, le prenant là où il en est, s'adaptant à ses besoins personnels et l'aidant à faire un pas de plus. Le chemin est parfois long et lent, mais le résultat vaut la peine qu'on se donne. On peut facilement s'imaginer quelles sont les conséquences du pouvoir de puiser à volonté et en toutes circonstances à la source sans limite d'une énergie toute-puissante dans sa lumineuse pureté. La fatigue, l'épuisement, la maladie, l'âge, et même la mort deviennent de simples obstacles sur le chemin qu'une volonté persistante est sûre de surmonter
O Conscience immobile et sereine, Tu veilles aux confins du monde comme un sphinx d'éternité. Et pourtant à certains Tu livres Ton secret. Ils peuvent devenir Ton vouloir souverain qui choisit sans préférer, exécute sans désirer. LA MÈRE
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penetrating everything and to enter into contact with it and to receive it, it is sufficient to sincerely aspire for it, to open oneself to it in faith and confidence, so as to enlarge one's consciousness for identifying it with the universal Consciousness. At the outset it may appear difficult, if not impossible. Yet if one looks at the phenomenon a little more closely one can see that it is not so foreign, so distant for the normally developed human consciousness. Indeed, very few are there who have not felt, at least once in their life, as though uplifted beyond themselves, filled with an unexpected and uncommon force which made them for a time capable of doing anything and everything; at such moments nothing seems too difficult and the word "impossible" loses its meaning. This experience, however fleeting it may be, gives a glimpse of the kind of contact with the higher energy that yogic discipline secures and maintains. The method for obtaining this contact can hardly be given here. Besides it is an individual thing, to each one his own, which takes him where he stands, adapting itself to his personal needs and helping him to take a further step forward. The road is long and slow at times, but the result is worth the trouble one takes. We can easily imagine what would be the consequences of this power to draw at will and in all circumstances from the limitless source of an omnipotent energy in its luminous purity. Fatigue, exhaustion, illness, age and even death become mere obstacles on; the way which a steady will is sure to surmount,
O serene and immobile Consciousness, Thou watchest on the boundaries of the world like a sphinx of eternity. And yet to some Thou givest out Thy secret, They can become Thy sovereign will which chooses without preference and executes without desire. THE MOTHER
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ACCORDING to the schedule previously announced, this quarter was intended for aquatic sports. Our swimming pool however is not yet ready and so we had to fill up the period with miscellaneous items. Some games tournaments were arranged as follows:
Table Tennis Doubles Volley Ball Doubles Circle Ball Shooting the basket competition. The Table Tennis Doubles attracted many entries and the games were well contested. The Volley Ball Doubles was unusual as it is generally played six a side. It had therefore the interest of the unusual. Similarly with the Circle Ball tournament. this is generally a minor game for the junior, but we had it in a mixed form with the men, girls and juniors divided evenly in each team. The girls played up bravely and the juniors showed up very well and in some cases even won the match for their teams. Shooting the Basket showed good results with the winner scoring 23 Baskets out of 30 throws. Besides the tournaments, we had one other event which does not generally figure in a Physical Education scheme. It was our harvesting. We have our own rice fields and the harvesting of these fields has found a place in our scheme of Physical Education. It serves a very useful purpose and affords a great deal of exercise in the open air and sun. Those who attended the harvesting did a good job of work and enjoyed themselves at the same time. Though we were not able to have our aquatic sports, members would not be denied their swimming and large numbers started open sea bathing. The beach at the north end of the Pondicherry Boulevard was formerly too dirty to be used by sea-bathers; but since we have converted the waste ground there in to Tennis Courts and playgrounds, |
D'APRÈS le programme annoncé auparavant, ce trimestre devait être consacré aux sports aquatiques. Mais notre piscine n'est pas prête et nous avons dû remplir cette période avec des activités variées. Les tournois suivants furent organisés:
Tennis de table en doubles, Volley-ball en doubles, Circle-ball Concours de la balle au panier.
Les doubles du tennis de table eurent beaucoup de concurrents et furent bien disputés. Jouer le volley-ball en doubles est inhabituel, car il se pratique généralement par équipes de six. Le jeu eut donc l'intérêt de ce qui sort de l'ordinaire. Il en fût de même du tournoi de circle-ball. C'est généralement un jeu pour les juniors; mais il fut organisé en mixtes, avec hommes, filles et juniors répartis également entre les équipes. Les jeunes filles jouèrent avec entrain et les juniors se comportèrent très bien; en plusieurs cas ils remportèrent la victoire pour leurs équipes. La Balle au panier obtint de bons résultats, le vainqueur plaçant la balle 23 fois sur 30 coups. A part ces tournois, nous eûmes une occupation qui ne figure généralement pas dans les systèmes d'éducation physique: notre moisson. Nous avons nos propres champs de riz et la moisson de ce riz a pris une place dans notre programme d'éducation. Elle a un but utilitaire et offre un bon exercice en plein air et au soleil. Ceux qui y participèrent firent du bon travail et passèrent un bon moment en même temps. Bien qu'il nous fut impossible de tenir nos épreuves aquatiques, nos membres ne renoncèrent pas à la natation et un grand nombre prirent des bains de mer. La plage de la partie Nord de Pondichéry était auparavant trop sale pour être utilisée de la sorte. Mais depuis que nous avons converti le terrain vague attenant, qui servait de dépotoir, |
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properly fenced and maintained, the beach itself has become clean and it is now the most popular swimming spot in Pondicherry, not only for our own members, but also for a number of local people. Unfortunately, the sea front at Pondicherry is not quite safe for indifferent swimmers. There are at times strong cross currents and what is worse, a number of pits formed by the eddies, very near the edge of the sea. These pits are danger spots for the unwary and for the beginner, and sometimes even for the more experienced swimmer who can get caught in the eddy. There have been no accidents but a number of close cases. We have therefore had to organise the swimming and arrange for life-guards and life-belts. Another allied aspect of aquatics which had strangely enough become popular this quarter, is the building of sand castles by the little ones. They have shown ingenuity and constructive capacity in their castles. We publish elsewhere in this number some photographs of thei4r efforts. There was one other event in this quarter to which we had all looked forward the whole year. It was the March Past in formation of all the groups in their drill uniform past Sri Aurobindo and the Mother on the 24th April, the Darshan Day. This day therefore is a memorable one for the J.S.A.S.A., for on that day as a group, it makes its obeisance and plays homage to our dear Lord and our Sweet Mother. The groups were arranged as follows. First were the two standard bearers followed by the girls. Behind them came the three men groups then the boys group followed by the 10-14 year group with the very little ones bringing up the rear. It was indeed an impressive sight with each group in its own coloured uniform marching past in quiet disciplined formation yet expressing all the joy, happiness and devotion that is usually manifested at a Darshan. In the illustrated section of this number will be found photographs of all the events mentioned above. But in addition there is also a series of poses by two of our members illustrating the theme "Spirit and Matter". This set of poses has been sent for exhibition to the Lingiad World Sports and a large sized flag of the J.S.A.S.A. We hope the display will arouse interest in visitors to the exhibition.
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en courts de tennis et autres terrains de jeu, convenablement palissades et entretenus, la plage elle-même est devenue propre et cet endroit est maintenant très fréquenté non seulement par nos baigneurs, mais par un bon nombre d'autres Pondichériens. Malheureusement la mer n'est pas tout à fait sans danger pour un nageur peu expérimenté. Il y a, par moments, de forts courants latéraux et ce qui est pire, des trous causés par les remous dans le fond sablonneux de la mer, tout près du rivage. Ces trous sont dangereux pour le débutant et l'imprudent, et même quelquefois pour le nageur plus expérimenté, pris dans le remous. Il n'y eut pas d'accident, mais plusieurs y échappèrent belle. Nous eûmes donc à organiser les bains et à constituer une équipe de secours, munie de bouées. Une autre activité qui, curieusement a pris une grande vogue pendant ce trimestre, est la construction de châteaux de sable par les tout-petits. Ils y ont montré de l'ingéniosité et une capacité constructive évidente. Nous publions dans ce numéro quelques photographies de leurs œuvres. Il y a un événement de ce trimestre que tous attendirent pendant l'année entière. C'est le défilé de tous les groupes, en formation et dans leur uniforme d'exercice, devant Sri Aurobindo et la Mère le 24 Avril, jour du Darshan. Ce jour est par suite mémorable pour la J.S.A.S.A., car, en groupe, elle y prêta obéissance et offrit son hommage à notre cher Seigneur et à notre douce Mère. Les groupes étaient rangés ainsi: d'abord les deux porte-étendards, suivis des femmes et jeunes filles; puis les trois groupes d'hommes et celui des garçons, suivis du groupe des juniors (10 à 14 ans) avec les tout-petits en queue. La vue était en vérité impressionnante, avec chaque groupe dans son propre uniforme de couleur, défilant en formation, calme et discipliné, et pourtant exprimant toute la joie, le bonheur et la dévotion généralement manifestés lors d'un Darshan. Dans la section illustrée de ce numéro le lecteur trouvera des photographies de tous les événements et activités relatés ci-dessus. En outre nous donnons une série de poses de deux de nos membres illustrant le thème: "L'Esprit et la Matière". Cette série d'images a été envoyée à Stockholm pour être présentée à l'Exposition Mondiale Sportive Lingiad, en même temps que des exemplaires de notre Bulletin et des fanions de la J.S.A.S.A. Nous espérons que cette participation éveillera l'intérêt des visiteurs de cette Exposition. |
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EXPLANATORY NOTES ON THE ILLUSTRATIONS
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Nos concentrations prennent place tous les jours à 7h. du soir à la fin des exercices sur le terrain de jeu. Tous ceux qui ont participé à la marche clôturant les exercices, s'assemblent en groupes, presque militairement, formant les trois côtés d'un carré faisant face au quatrième côté que représente la Mère toute seule, adossée à un mur. Au milieu du carré se tient le 'directeur de notre éducation physique qui est responsable non seulement pour l'organisation, mais aussi pour la conduite de toute l'affaire. Nous restons ainsi, debout au garde à vous, dans un complet silence de 8 à 10 minutes environ, pendant lesquelles chacun se concentre de son mieux dans une offrande de son être et de ses activités, à l'oeuvre divine, à la réalisation future qui se prépare. Il n'y a pas de mots donnés, ni même d'idée exprimée de façon précise afin que chacun trouve en lui-même l'expression la plus sincère et la plus spontanée de son aspiration. _________
Our concentrations take place every day at 7 o' clock in the evening at the end of the exercises on the playground. All those who have taken part in the marching which terminates the exercises, assemble in groups, almost in military pattern, to form three sides of a square facing the fourth side which is represented by the Mother, all alone, standing against a wall. In the middle of the square stands the director of our Physical Education who is responsible not only for the organisation but also for the management of the whole affair. We remain like this, standing to attention, in complete silence for about 8 to 10 minutes during which time each one concentrates his best in an offering of his being and of his activities to the Divine work, to the future realisation for which we are preparing. There are no set words nor even ideas expressed in any precise form, so that each one finds in himself the most sincere and spontaneous expression of his aspiration.
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Esprit et Matière
I
L'Esprit rėvant à ce qu'il pourrait faire pour aider la Matière
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II
Matière (rėveillėe par l ' Esprit):
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3
Esprit : Viens, mon frėre, je te montrerai ce que tu ne sais pas.
Matiėre : Laisse-moi, je ne veux pas apprendre.
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4
Esprit : II faut que tu m'ėcoutes ; je connais la lumière.
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5
Esprit : Alors je t'emmenerai de force.
Matiėre : Luttons.
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6
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Esprit : Maintenant contemple avec moi les horizons élargis.
Matiėre :Non. je ne veux pas voir.
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8
Esprit : Si tu ne m'écoutes pas, je vais me retirer.
Matiėre : O ! Ne m'abandonne point.
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9
Matiėre : Je veux savoir si ta force est aussi grande que la mienne.
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10
Matiėre : Tu m'as tenu tête et J'ai compris.
Esprit : C' est bien, mon frère, nous sommes égaux
Les groupes rassemblés pour le défilé
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Groupe A. |
Groupe B. |
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Groupe C. |
Groupe D.G.. |
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Avant le défilé
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Groupe E
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Groupe D |
Groupe D. W. |
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Les porte-drapeaux |
Group E partant pour le défilé |
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La Concentration quotidienne
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Les chateaux de sable des tous petits
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La moisson
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Le départ |
La cuisine |
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Le fauchage
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18
La moisson
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L'engerbage
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La moisson
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Le battage
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La moisson
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Mise en meules de la paille
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Le transport
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La baignade après le travail
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Postures (asana)
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Elle le nourrit partout où il se trouve |
Le daim familier |
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Cobra trouvé et capturé dans une des fermes de l'ashram par un jardinier improvisé charmeur de serpent. |
Combat mortel entre un grand scorpion palmiste et un serpent Tous deux périrent dans la bataille. |
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Bain de mer
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Bain de mer
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Circle ball
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Circle ball
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Les gagnants |
Les gagnantes |
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Les fiinalistes |
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Bulletin of Physical Education
J.S.A.S.A.
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